Me cacher dans des espaces mystérieux, habités. Suggérer une présence de l’absence. Jouer à entretenir un dialogue. Conter des secrets par des objets volés à mon quotidien, dans leur banalité et charge de symbole (une tasse, le reflet d’un miroir, un lustre, une clé tombée par terre, un divan...).
Architecture et photographie font partie de mes outils. Je mets en place des situations dans l’espace, je crée des simulacres, des mises en scène ; j’en étudie le cadrage et la lumière. Instantanéité de la photo et « théâtralisation » du réel sont les préliminaires indispensables à ma peinture.
Parfois un jeu sur l’image s’installe qui donne origine à un travail en série. Ce travail reste souvent ouvert. Rien n’est dit et rien n’est caché. L’image est élaborée dans un processus de construction et déconstruction, vers une forme d’ambiguïté entre apparition et disparition, entre voilement et dévoilement, affirmation et incertitude.
Sara Fratini