Dialoguer avec l'intime
Telle une figure féminine de Botticelli, traits sophistiqués et chevelure en cascade, Sara Fratini semble tout droit sortie d'un tableau de la renaissance italienne. Elle porte fièrement et discrètement ses origines florentines. « Les –uvres des grands maîtres m'accompagnent dans la vie pas à pas comme une autre réalité ». Ce compagnonnage décrit par Elsa Triolet dans les premières pages d' Écoutez-voir accompagne Sara Fratini. Elle garde en héritage de ces maîtres italiens l'opalescence des coloris, la lumière cristalline et la rigueur du dessin.
Elle s'en détache toutefois par les sujets abordés dans ses toiles interrogeant, sublimant les petits rien du quotidien : tasse de café, clé, nombril et autres cocottes en papier ... leur ôtant presque toute réalité. Pour cette exposition, Sara Fratini s'est totalement plongée dans l'univers d'Elsa Triolet et d'Aragon lisant à tout va, visitant les lieux, humant l'atmosphère.
Les –uvres qui en découlent, réalisées in situ, nous invitent à regarder dans les moindres détails les pièces habitées par le couple.
Elle a su saisir et capturer, sur ces plaques de cuivre minuscules, des instants volés, des objets intimes qui nous dévoilent un peu plus la poésie des lieux.
Sara Fratini a su « se cacher dans ces espaces mystérieux, habités. Suggérer une présence de l'absence. Jouer à entretenir un dialogue». C'est bien un dialogue avec le lieu que Sara nous propose : un voyage intime, fragile et poétique.
Elle s'en détache toutefois par les sujets abordés dans ses toiles interrogeant, sublimant les petits rien du quotidien : tasse de café, clé, nombril et autres cocottes en papier ... leur ôtant presque toute réalité. Pour cette exposition, Sara Fratini s'est totalement plongée dans l'univers d'Elsa Triolet et d'Aragon lisant à tout va, visitant les lieux, humant l'atmosphère.
Les –uvres qui en découlent, réalisées in situ, nous invitent à regarder dans les moindres détails les pièces habitées par le couple.
Elle a su saisir et capturer, sur ces plaques de cuivre minuscules, des instants volés, des objets intimes qui nous dévoilent un peu plus la poésie des lieux.
Sara Fratini a su « se cacher dans ces espaces mystérieux, habités. Suggérer une présence de l'absence. Jouer à entretenir un dialogue». C'est bien un dialogue avec le lieu que Sara nous propose : un voyage intime, fragile et poétique.
Caroline Bruant
(directrice déléguée de la Maison Elsa Triolet-Aragon,
en occasion de l'exposition personnelle du 4 février au 8 mai 2023)